Trois textes empruntés aux documents complémentaires : «l’entrée du personnage dans le roman ». sur le plan de l’illusion du réel, en quoi peut-on opposer le texte de marivaux à ceux de diderot et robbe-grillet ?
Dans le récit de Marianne elle-même – ainsi présenté comme autobiographique [NB : expression possible : « mémoires fictifs »] – datations et lieux : « Il n'y a pas plus d'un mois, par exemple, que vous me parliez encore d'un certain jour (et il y a douze ans que ce jour est passé) » ; « dans un repas » ; « Petites-Maisons » ; « Il y a quinze ans… ». Enfin, éléments d’autoportrait indirect, physique, et surtout psychologique.
Dans ce texte du XVIIIe siècle, les procédés ne leurrent pas les lecteurs suffisamment éclairés. Il s’agit d’une convention admise, ceci plaisamment souligné – ce roman qui n’est pas un roman en est bien un : « où voulez-vous que je prenne un style ? » ; « je parlais tout à l'heure de style, je ne sais pas seulement ce que c'est » ; et, surtout, « Ce début paraît annoncer un roman : ce n'en est pourtant pas un que je raconte ». Cependant, la convention ne s’oppose pas à l’illusion, vers laquelle le lecteur accepte, au contraire, de se laisser entraîner.
A l’opposé, Diderot subvertit d’emblée tous les codes, et met à bas la convention. Dès la série de questions et