Truc
Dans le passage extrait du Père Goriot, Balzac traduit ce désir du personnage à travers la parole d'un autre de ses personnages, représentant la tentation maléfique dans le roman. Celui-ci met en relief le goût prononcé pour la richesse et la vie fortunée d'Eugène de Rastignac : « vous y avez flairé le luxe […] vous y avez flairé la Parisienne. » Le narrateur, toujours à travers cet autre personnage, Vautrin, associe alors ce désir de réussite du personnage à une vie frauduleuse et malhonnête. Il compare Eugène à tous ces jeunes gens, désirant la même chose que lui, qui ne cessent de s'adonner à des « manigances infernales ». Cette métaphore peut rapprocher ce désir de réussite à l'Enfer car comme Zola l'explique, Balzac ne se base pas sur des faits scientifiques mais sur la morale et la religion, d'où l'on peut dégager ce sens du mot « infernal » : digne de l'enfer. Le narrateur associe alors le désir de réussite du personnage à un pacte avec l'enfer, avec le diable car comme l'expose Vautrin, il n'y a pas d'autre moyen pour arriver aux fins qu'il désire que le « le génie ou par l'adresse de la corruption ». Le but auquel aspire Rastignac est d'après le narrateur suffisamment ardent pour s'adonner à toutes sortes de pratiques immorales, comme pour nombre de jeunes hommes et jeunes femmes avant lui : « Vous verrez des femmes se prostituer pour aller dans la voiture du fils d'un pair de France, qui peut courir Longchamp sur la chaussée du milieu ».Ainsi le narrateur dans cet extrait met en scène le désir de réussite de Rastignac comme