Ubu roi
Georges Banu a parlé des ressources cachées d’Ubu, c'est-à-dire des ressources politiques.
Il a remarqué que presque tous les anciens pays et communistes ont leur Ubu, les propositions scénographiques sont variables mais elles ont toujours cette constante, d’assimiler les personnages de cette pièce aux dirigeants de l’époque.
Je cite Banu: « Alors j’ai compris qu’au fond Ubu roi intéresse non pas comme œuvre autonome, mais uniquement comme scénario de commedia dell’arte politique : il appelle la référence à un contexte, l’enracinement par rapport à l’exercice d’un pouvoir grotesque.
Ubu a besoin d’être complété car il n’est qu’un horizon d’attente. Le mettre en scène sans l’engagement d’une polémique politique ne produit plus la mise en crise de la forme dramatique tant souhaitée, à l’origine, par Jarry ».
A partir de sa réflexion, je souhaiterais aborder l’aspect politique de l’œuvre de Jarry.
Je vous proposerais une adaptation de cette œuvre italienne réalisée par le metteur en scène Dario Fo.
(Gouvernement répressif)
Ubu roi, Ubu Bas
La manière dont Ubu considère la justice, la finance ou encore le peuple m’ont inévitablement fait penser à un personnage très connu de la politique italienne, j’ai alors fait des recherche et trouvé une « adaptation » de l’Ubu roi de Dario Fo, j’ai découvert que lui aussi avait fait le rapprochement entre le personnage de l’Ubu et celui du président du conseil italien.
Son adaptation de l’Ubu roi se présente sous forme d’un monologue satirique intitulé Ubu Bas.
Dario Fo se présente seul en scène, sans décor et habillé comme au quotidien, il commence un discours non solennel, avec un rapport direct au spectateur très sympathique et familier. Insidieusement il va réussir à nous faire comprendre que derrière cet Ubu bas on voit se dessiner peu à peu l’aberrant personnage de Berlusconi.
Donner au spectateur la possibilité de construire et d’imaginer un personnage fictif, qui pourtant est clairement