Un amour de swann de marcel proust
Introduction
Commentaire composé du passage « il se représentait avec dégoût la soirée du lendemain à Chatou » à « il n’était plus que temps de ne plus condescendre à la promiscuité avec cette infamie, avec ces ordures. » p 133 de l’édition Folio.
La jalousie obsède tellement les pensées du jaloux que lors de crise l’individu parle seul, entame un dialogue avec lui-même pour se convaincre qu’il n’est pas jaloux. Dans Un amour de Swann un épisode de la partie Du coté de chez Swann (1915-1922) d’A la recherche du temps perdu (1913-1927) de Marcel Proust (1871-1922), le personnage de Swann est en proie à une de ces crises. Le passage qui relate cette crise se situe à la moitié du roman. Swann était devenu de plus en plus jaloux jusqu’à ce qu’il soit exclu de la promenade à Chatou organisé par les Verdurin. Cette exclusion provoque en lui l’acmé de sa jalousie. Il en vient à rejeter Odette et exécrer le clan Verdurin violemment. Est-ce que Swann est sincère quand il dit à la fin du passage « il n’était plus que temps de ne plus condescendre à la promiscuité avec cette infamie, avec ces ordures. » ? Nous étudierons la jalousie dans la représentation que Swann se fait de la promenade à Chatou, son discours agité et exagéré, et nous verrons que cette exagération trahit une part de folie qui prête à rire car l’idée de la pensée profonde de Swann est d’aller à Chatou.
I. La jalousie dans la représentation péjorative du dîner à Chatou « Il se représentait avec dégoût la soirée du lendemain à Chatou »
1) La médiocrité du clan Verdurin
Elle est représentée par Swann par une galerie de personnages. L’idée même d’aller à Chatou lui parait étonnement médiocre « D’abord cette idée d’aller à Chatou ! ». Les Cottard et Brichot sont des « petites gens », le peintre est précédé de l’interjection « hélas ! », même Odette pour la première fois est rejetée elle est « si vulgaire » et « tellement bête », Mme Verdurin est « idiote,