Un Amour de Swann Incipit
Incipit : "pour faire partie du noyau" à "au petit noyau" (p.235-237)
Un amour de Swann est la deuxième partie de l'oeuvre de Proust Du côté de chez Swann, triptyque bien connu dans l'histoire de la littérature. Dans cette histoire qui se passe avant la naissance du héros principal et qui est donc racontée à la 3ème personne, il est question d'amour et de jalousie. Cependant, Proust nous donne aussi à voir les salons parisiens de l'époque, notamment celui des Verdurins. Dans cet incipit, Swann est un nouvel arrivant dans ce petit univers qu'est le salon, et il découvre les mœurs de ce salon ridicule, côtoyé par des gens hautains et grotesques. Nous verrons en quoi Proust nous dépeint une satire de ce salon et de ce milieu bourgeois, en nous basant tout d'abord sur le groupe en lui même, puis sur Mme Verdurin en particulier.
I/ Un petit comité trié sur le volet
A/ Un groupe fermé, comparable à une secte
- gradation dès le début, qui démontre les notions d'appartenance à une communauté ("petit groupe"), de quelque chose qui ne tourne qu'autour d'eux ("petit noyau"), d'un groupe fermé et isolé mais soudé ("petit clan").
- "orthodoxie de la petite église" >> allusion à la religion >> fait penser à une secte
- les personnages s'isole des autres salons ("les soirées des gens qui n'allaient pas chez eux étaient ennuyeuses comme la pluie") mais également de leurs proches voire de leurs propres familles (Mme Verdurin : "famille [...] avec laquelle elle avait peu à peu cessé volontairement toute relation")
- fréquenter le salon des Verdurin est quelque chose d'exclusif, qui coupe de toute autre relation. Cette communauté très fermée peut ainsi s'apparenter à une secte.
B/ Une sélection très précise des gens fréquentant le salon
- La répétition de l'adjectif "petit" dénote bien du côté "sélectif" de ce groupe, dans lequel n'importe lequel ne peux pas entrer.
- Il y a des conditions pour entrer dans ce groupe, ou du