Un bon personnage de roman est-il un reflet de la réalité ou une construction imaginaire très élaborée ?
Sujet : Un bon personnage de roman est-il un reflet de la réalité ou une construction imaginaire très élaborée ?
"Qu'un auteur utilise un personnage de roman pour traduire ses idées et conceptions de la société, rien de plusnormal de naturel même. Cependant, ce n'est pas une nécessité car pour construire son personnage et lui donner vie, le romancier peut puiser à bien d'autres sources d'où l'extrême diversité de ce genre littéraire.
"André MAUROIS (écrivain critique du XX Siècle.)
Le roman est depuis le XIXe siècle, un genre dominant de la littérature, basculant souvent entre réalité et fiction.Le personnage est une création réfléchie du romancier à travers lequel il peut s’exprimer et exposer le regard qu’ilporte sur le monde. Il arrive parfois que le romancier nous fasse oublier jusqu’à l’irréalité du personnage pour ledoter d’une sorte « d’humanité ». Mais un personnage de roman n’est-il qu’une imitation du réel ? Le romancier,à travers ses personnages, ne cherche-t-il pas à nous emmener dans des directions infinies d’une vie possible voirenous plonger dans un cadre totalement imaginaire ? C’est ce à quoi nous tenterons de répondre. Nous verronsd’abord que beaucoup de personnages de roman reflètent la réalité en essayant d’être le plus proche possible duréel, un personnage pouvant même être une incarnation fictive d’une personne existante. Mais un personnagereste avant tout un être fictif, car il ne se contente pas de refléter simplement la réalité : il peut parfois illustrer uneidée, et il se distingue souvent par un trait de caractère remarquable ou un parcours hors du commun qui va fairede lui un personnage exceptionnel.
La plupart des personnages de roman reflètent souvent la réalité et évoluent dans un cadre proche voire identiqueau notre. L’esthétique réaliste (courrant du XIXe siècle) en est un exemple assez concret car elle vise à produireun effet de réel à l’aide de nombreuses descriptions détaillées. La physionomie des