Un homme passe sous la fenêtre et chante
Dès la fin de la Seconde Guerre mondiale, les relations entre les Américains et les Soviétiques se dégradent. L'URSS affirme vouloir garantir sa sécurité en s'entourant de pays alliés le long de ses frontières. L'Armée rouge ne se retire pas des pays qu'elle a libérés du nazisme et, contrairement aux engagements pris à la conférence de Yalta, n'y organise pas d'élections libres. Une « guerre » d’un nouveau genre oppose les États-Unis à l'expansionnisme soviétique, et la guerre des influences concerne rapidement le tiers-monde, stabilisée comme elle l'est dès 1949 par l'équilibre nucléaire, dit l'« équilibre de la terreur » : c'est l'année en effet où l'URSS à son tour possède la bombe nucléaire.
Staline cherche à mettre l’URSS à l’abri d’une nouvelle attaque par la création d’un « glacis » territorial et idéologique, c’est-à-dire d’un espace protecteur qui éloigne la menace des frontières soviétiques : * en repoussant plus à l’Ouest les frontières de l’URSS par l’annexion des pays baltes et d’une partie de la Pologne, alors que les territoires allemands situés à l’est de l’Oder et de la Neisse de Görlitz sont placés sous administration polonaise (partage effectué lors de la conférence de Potsdam) ; * en imposant des gouvernements pro-soviétiques dans les pays d’Europe centrale et orientale occupés par l’Armée rouge (à l'exception de l'Autriche), pays qui deviendront plus tard des « démocraties populaires ». Le coup de Prague en Tchécoslovaquie – l'une des rares réelles démocraties