Un homme peut il m'etre totalement etranger
La question porte sur l'idée d'humanité et se situe au croisement de plusieurs notions : autrui et l'anthropologie, principalement. Ses implications sont relativement semblables, concernent la nature et l'unité de l'homme : si un homme peut m'être totalement étranger, il n'y a plus d'unité ni de nature universelle de l'homme. Si inversement aucun homme ne m'est totalement étranger, cela implique qu'il y ait un caractère universel et commun à tout homme. Une question se pose alors : quel est-il ? ► Nous pouvons donc poser, pour traiter cette question, un problème recoupant partiellement celui du sujet précédent : nous reconnaissons, de fait, des différences entre les hommes qui les rendent étrangers les uns aux autres : les langues, les coutumes, les moeurs. Et pourtant, nous possédons avec tout homme, même entièrement différent par ses coutumes et sa culture, au moins un trait commun : l'appartenance à l'humanité.
Il nous faut donc répondre à la question suivante : dans quelle mesure les hommes peuvent-ils s'éloigner les uns des autres ? Le peuvent-ils au point de ne plus se reconnaître chacun comme homme ?
I) Un autre homme peut m'être totalement étranger.
a) Seule ma propre expérience me permet de comprendre autrui.
b) La connaissance d'autrui n'est jamais certaine.
c) Etre étranger sugnifie aussi être dissemblable.
II) Un homme ne peut pas m'être totalement étranger.
a) L'existence d'autrui est une certitude.
b) L'autre ne m'est jamais étranger.
c) Rien de ce qui est