Un héros romanesque doit-il proposer quelque chose d'extraordinaire?
Si les romans captivent par leur intrigue, leur enchaînement e péripéties, reste que ce sont ces personnes, les fameux héros qui restent de manière indélébile dans la mémoire des lecteurs. Un héros romanesque doit-il proposer quelque chose d'extraordinaire?
Un héros a traditionnellement valeur d'exemple, il est proposé entant que modèle de valeur ou de comportement comme les héros mythologiques qui incarnent souvent des valeurs dans lesquelles chacun doit se retrouver. Achille dans L’Épopée ou Homère dans L'IIiade incarnent le guerrier grec par excellence. Il y a aussi les héros de chevalerie, par exemple Lancelot ou Arthur, qui incarnent à la perfection les codes de la chevalerie. Un héros se doit d'être différent, il a quelque chose qui le «met en avant», ça peut être un pouvoir ou une qualité exceptionnelle. Par exemple, des grands détectives comme Hercule Poirot dans les romans d'Agatha Christie possèdent des capacités de déduction au-delà de la moyenne. Un héros doit aussi nous permettre de rêver. Il ne faut pas oublier que le roman est également le moyen pour le lecteur déchaper au quotidien... D'où une victoire quasi obligatoire et un enchaînement de péripéties pas forcément réalistes comme les héros des Voyages extraordinaires de Jules Verne.
Mais certains héros peuvent davantage nous ressembler. Ils proposent une vague dans laquelle le lecteur peut se reconnaître dans les interrogations «adolescentes» des marginaux de Twilight par exemple ou dans les difficultés liées à l'alcoolisme dans L'Assomoir qui peuvent «parler» à un lecteur confronté au problème. Certains mouvements littéraires comme le réalisme ou le naturalisme impose cette ressemblance, cette normalité. On peut prendre exemple sur le mouvement réalisme avec L'Education Sentimentale de Gustave Flaubert, dans ce roman nous pouvons nous poser un certain nombre de question concernant le cadre spatio-temporel, l'identité des personnages ou même les éléments de