LE§ FABLIAUX DU MOYEN ÂOE

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UN JONGLEUR EN ENFER

aurrunaruonyue

chantais, je dansais, je faisais des tours,.. Je chanterai pour vous, si vous voulez.
- Non, on ne chante pas ici, on fait du feu, c?st tout. Ïir entretiendras la chaudière.

-

Un jongf.

ses rabatteurs2.

«îrès bon travail, les amis ! Mettez-les tous à la chaudière... Ah ! ah ! celui-là n,a pas l,air du même genre.

Qu'est-ce que tu es, toi ? Un brigand, un félons ?
1. Tavernes: auberggs otr t'on peut mangsr st surtout boiro. z, Reberteurs: hommee charsée de ,"ier, p"il"î_"iiià]ioi"r
3, Félon: trâltrê-

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r"r.

r"s ehagseurs.

Je

veux bien, j'ai toujours eu froid.
- Bon, bon...
Faute de chansons, le temps ne passait pasvite" Uéternité n'en finissait pas de commencer.
Un beau jour pourtant, LucifeÉ vient trouver le jongleur.
Il était inquiet, mécontent, il manquait de personnel: tous
Ies diables étaient dehors en même temps; ils disaient que les temps êtaient durs: les gens arrivaient tous à se confesser avant de mourir !... Mais Satan ne parvenait pas à le croire.
« Écoute, jongleur, il faut que j'aille sur terre voir un peu ce qu'ils font. Ils doivent s'amuser encore à je ne sais quoi... Toi, tu vas garder les âmes, ici, tout en surveillant le feu. Ce n'est pas difficile du tout, elles sont trop épuisées de chaleur pour tenter quoi que ce soit. Mais tout de même il faut veiller. Garde-les bien, sacré nom ! Je te crève les deuxyeux si tu en perds une seule, tu as compris?
- Je ferai attention.
- Ti.r as intérêt. Non seulementJe te crève lesyeux mais je te fais manger tout cru par mes diables quand ils reviendront si jamais il en manque une... Âu contraire, si je suis content de toi, je te régalerai. Je ferai rÔtir pour ta panse6

Il y avait jadis, à Sens, un jongleur qui était très pauvre, mais c était par sa faute, je suis oblige de le dire. Il perdaii tout son argent aux dés, dans les tavernesr.
Chaque fois il se disait qu'il allait gagner enfin, une bonne fois, et il
5 arrivait qu'il gagne,