Un rêve - aloysius bertrand
Aloysius Bertrand semble avoir composé son poème comme une œuvre d'art, comme un tableau. En effet, il donne l'impression de nous peindre son rêve. On le voit par exemple au vers 2 « lézardées », « percée », au vers 4 « funèbre » ou encore au vers 5 « féroces ». Écrire une profusion d'adjectif qualificatif permet au lecteur de s'imaginer avec détail le rêve de l'auteur. Il joue aussi sur la lumière, en utilisant la technique du clair obscur comme on le voit au vers 1 « nuit », au vers 2 « lune », au vers 6 et 15 « noirs » ainsi qu'au vers 12 « blanche ». L'auteur semble peu à peu mettre en place les éléments de son tableau. Il précise mêmes les quantités (v.2 « grouillant », v.12 « quatre ») de ces éléments, ainsi que des noms (v.2 « Morimont », v.11 « Dom Augustin », vers 12 « Marguerite ») pour appuyer son propos, et que le lecteur s'imagine les lieux du rêve.
Ce récit s'apparente à une autre forme d'art, celle des contes. Le poème débute par la formule « Il était nuit », rappelant la formule par laquelle débute les autres contes « Il