Un voyage se passe de motifs. il ne tarde pas à prouver qu’il se suffit à lui-même. on croit qu’on va faire un voyage, mais bientôt, c’est le voyage qui vous fait, ou vous défait […] le voyage fournit des occasions de s’
L’homme n’a cessé, au cours de son histoire, de découvrir de nouvelles terres, de nouveaux horizons incluant des découvertes de diverses populations, de divers animaux, et, de diverses végétations.
Le fait de voyager subjugue l’homme, il le transporte dans une toute autre dimension qui ne peut être expliqué. C’est pourquoi, l’écrivain genevois Nicolas Bouvier, observe qu’ « un voyage se passe de motifs. Il ne tarde pas à prouver qu’il se suffit à lui-même. On croit qu’on va faire un voyage, mais bientôt, c’est le voyage qui vous fait, ou vous défait […] Le voyage fournit des occasions de s’ébrouer mais pas – comme on le croyait – par la liberté. Il fait plutôt éprouver une sorte de réduction ; privé de son cadre habituel, dépouillé de ses habitudes comme d’un volumineux emballage, le voyageur se trouve ramené à de plus humbles proportions. »
Pour Nicolas Bouvier, le fait d’organiser un voyage est pris de cour par le voyage en lui-même. Nous avons beau organiser un voyage qui pourrait s’avérer riche, mais en fin de compte, c’est au moment même où nous voyageons que l’on peut se rendre compte s’il est riche ou non.
De plus, nous avons beau essayer de trouver un peu de liberté en voyageant, mais nous sommes toujours ramenés à notre point de départ, à notre origine. Car, en voyageant on perd facilement nos repères, on est facilement dépouillé de nos habitudes.
Mais que nous apporte concrètement le voyage ? N’est-ce pas le fait d’être perdu, loin de ses origines, qui rend un voyage plus intéressant, plus intense ?
Au début, l’être humain pensait que la terre était plate. Et, c’est grâce à l’audace et la curiosité de certains voyageurs que l’on a pu découvrir qu’en réalité la terre était ronde. Imaginez-vous être à la place d’un de nos ancêtres voyant l’horizon comme une