Une approche socoicritique personnage de julien stendhal
LA VILLE (marseille/montréal/paris) DANS LA LITTÉRATURE
CONTEMPORAINE
PIERRE POPOVIC (514 343-6481) pierre.popovic@sympatico.ca
Héritière d’une tradition où brillent des noms comme ceux de Lucien Goldmann, Walter Benjamin et Geörgy Lukàcs, la sociocritique des textes réunit des chercheurs tels Claude Duchet, Edmond Cros, Marc Angenot, Gilles Marcotte, Régine Robin, Dolf Oehler, Pierre V. Zima, Charles Grivel, Isabelle Tournier, Jean-François Chassay, Geneviève Lafrance, Rainier Grutman, pour n’en citer que quelques-uns. La sociocritique n’est ni «une» théorie ni «une» méthode, mais une perspective critique et une pratique de lecture des textes : elle rassemble les travaux qui entreprennent de déterminer et de qualifier le rapport entre le littéraire et le social à partir d’une herméneutique (theorie de l’interpretation) centrée sur le texte littéraire et en considérant que le littéraire et le social ne sont pas dans une relation d’extranéité, mais bien dans un continuum discursif et sémiotique. Le séminaire portera sur la représentation de la ville dans les littératures française et québécoise contemporaines. On s’intéressera aux genres narratifs (roman, récits, nouvelles) et à trois villes occidentales singulières : Marseille, Montréal, Paris. Les mutations sociales et technologiques des trente dernières années sont telles que l’idée même de ville est aujourd’hui mise en cause, tout particulièrement sur le plan des représentations imaginaires qui la médiatisent. La ville contemporaine n’a plus de centre, plus de frontière, plus de marché autarcique. Chaque jour elle crée de paradoxales ruines nouvelles. Les relations interindividuelles et les rapports entre les groupes s’y présentent sous des formes inédites. La pluralité culturelle vient bousculer la tradition des lieux et les vieux récits de fondation. La séparation du privé et du public change de forme. Comment ces bouleversements passent-ils dans la