« Une charogne »

Le texte que nous allons étudier est « Une charogne », extrait du recueil Les Fleurs du Mal (paru en 1861) de Charles Baudelaire (1821-1867), qui est un auteur du 19ème siècle. Très influencé par le romantisme, il se trouve entre le Parnasse et le symbolisme. Il considère le romantisme comme « l’expression la plus récente, la plus actuelle du beau ». Un matin d’été, le poète se promène avec une femme. Ils empruntent un petit sentier, et découvrent une charogne. A la fin du poème, il dit à la femme qui l’accompagne qu’elle finira comme la charogne qu’ils viennent de découvrir. Dans ce poème, il y a un effet lyrique, car Baudelaire assimile la femme à la charogne. A travers ce poème, il exprime les sentiments et les opinions qu’il porte sur la femme. Nous allons nous poser la question suivante : « Comment Baudelaire rend-il original la déclaration d’amour qu’il fait à la femme ? ». Tout d’abord, nous verrons que la déclaration d’amour est surprenante, puis nous observerons que la description est à la fois lugubre et horrible.

Dès le début du poème, Baudelaire présente les deux personnages : le poète et la femme. Le poète s’adresse à la femme en utilisant le pronom « vous » (vers 1) et l’impératif « rappelez-vous » (vers 1) ; « dites » (vers 45). Pour le poète, la femme lui appartient et fait parti de lui. Il emploie beaucoup d’adjectifs possessifs, qui marquent l’amour : « mon âme » (vers 1) ; «mon ange, et ma passion » (vers 40) ; « ô ma beauté » (vers 45). Pour parler de la femme, il emploie des termes valorisants : « Etoiles de mes yeux, soleil de ma nature » (vers 39) ; « mon ange, et ma passion » (vers 40) ; « ô la reine des grâces » (vers 41) qui montrent qu’il est très attaché à elle. Les deux personnages se promènent dans un « sentier » (vers 3). La nature y est très présente : « cailloux » (vers 4) ; « soleil » (vers 9) ; « grande Nature » (vers 11) ; « ciel » (vers 13) ; « Fleur » (vers 14) ; « herbe »