Une mission jésuite en bretagne
Une mission jésuite en Bretagne
Caractère missionnaire des capucins et des jésuites. Durant la période post-tridentine, le clergé cherché à « éduquer » ses fidèles à l’aide de missionnaires qui sont principalement des capucins et des jésuites.
Un jésuite reprend le journal de Julien Maunoir.
Dans ce récit d’une mission intérieure sur l’île d’Ouessant, on peut saisir l’ampleur de l’œuvre de christianisation entreprise entre la fin du XVIe et le début du XVIIe siècle.
Cette mission qui débute en juin 1641 est menée par le Père Maunoir qui est un jésuite qui est considéré avec Dom Michel le Nobletz, son prédécesseur. Tous deux sont considérés comme les apôtres de la Bretagne. Maunoir contribua à la propagation de la foi dans la droite ligne de la réforme catholique et des ordres du fondateur de la compagnie de Jésus, Ignace de Loyola.
Julien Maunoir vient d’une modeste famille de cultivateur d’Ille-et-Vilaine, il a été envoyé dans le collège des jésuites de Rennes et il entre en tant que Novice en 1625 puis il est ordonné prêtre en 1637. C’est sa rencontre avec Michel le Nobletz qui l’encourage à s’engager dans les missions en Bretagne. Il effectue sa première mission en 1641. Pendant 42 ans, il parcourt sans relâche la Bretagne. Maunoir est l’auteur d’un journal en latin de ses missions et dont certains extraits sont repris dans notre document.
En quoi cette mission en Bretagne se situe-t-elle dans le droit fil du concile de Trente ? Quelles sont les caractéristiques de cette mission intérieure mené sur l’île de d’Ouessant ?
1) Les fondements de la mission jésuite à Ouessant
A) La rechristianisation des campagnes
La France est la plus touchée par les missions. Principalement de la population des campagnes, des zones reculées car on assimile les campagnes au paganisme. De plus, on est sur l’île la plus reculée à l’ouest. C’est une mission qui veut recadrer les membres du clergé local et qui n’est pas à l’initiative des ecclésiastes.