Une mort très douce
“Une mort très douce” est un chef d’oeuvre écrit par Simone de Beauvoir. Le livre appartient à la collection “Folio” et a été édité par Gallimard, en 1964.
L’oeuvre est sans aucun doute une autobiographie où Simone de Beauvoir raconte, d’une façon assez naturelle, une étape plutôt triste de son existence: la mort de sa propre mère. Mais, si l’on veut être plus précis, il faudrait dire qu’il s’agit d’un drame. Personne ne se montre impassible à la mort d’un être cher.
Simone est alertée: sa mère, Françoise, vient de tomber chez elle. Ce que l’on croit être au début une fracture de fémur, devient un cancer. Simone et sa soeur Poupette commencent à craindre le pire. Sa mère ignore la vrai raison de son hospitalisation, elle ne le saurait jamais. À partir de ce moment-là, c’est l’enfer. Elle va de pire en pire, la maladie la consomme, elle n’en peut plus, mais l’envie de vivre ne la quitte pas. Françoise, à l’aube de sa mort, est complètement pourrie... mais elle veut vivre quand même. Les jours où elle dort, ce sont des jours perdus, elle ne peut plus se payer ce luxe.
Une femme si religieuse qu’elle a eu des problèmes avec Simone, dus surtout au caractère révolutionnaire de celle-ci, n’a pas voulu de prêtre le jour même de sa mort: elle voulait vivre. Mais elle est morte car nous sommes tous mortels. Elle est morte de ce qu’elle craignait le plus: le cancer. Ses filles ont vécu aussi la souffrance, de tout près. Elles ont souffert autant que leur mère: la douleur de ne pouvoir rien faire, rien pour aider alors qu’on aurait voulu asphyxier cette moribonde étendue sur le lit, inerte et fragile. On aurait peut-être volé quelques jours de sa vie, quelques jours que l’on dirait une vie, car elle voulait vivre, n’importe comment, mais vivre. Une femme aussi courageuse que couarde: elle voulait lutter pour vivre, mais elle craignait la mort.
L’histoire est racontée d’un point de vue fixe, puisque c’est elle, Simone de Beauvoir, l’écrivain