La religion est quelquefois qualifiée de superstition chez les athées. Même si ces deux concepts, religion et superstition, sont d’une certaine manière un peut proche, il est tout de même crucial de bien les distinguer. Le terme religion désigne un système de croyance et de pratiques fondé sur la relation à un être suprême, à un ou plusieurs dieux, à des choses sacrées ou à l’univers, tandis que la superstition est pour son compte une déviation du sentiment religieux fondé sur la crainte ou l’ignorance et qui prête un caractère sacré à certaines pratiques, obligations… A ce titre, peut-on dire d’un homme superstitieux qu’il appartient à une religion ? Ou, de façon plus explicite, peut-on concevoir la superstition comme étant une religion ? Aussi pourrions-nous nous interroger quant à savoir si une personne superstitieuse peut appartenir à une religion.

Tous les vrais croyants diront qu’il y a une différence totale entre la foi et la superstition. Etre superstitieux, c’est se plier à des règles plus ou moins incompréhensibles. La disposition d’esprit n’est donc pas ici une vénération, mais plutôt une crainte. La superstition procède d’un sentiment de menace diffuse qui suscite des croyances dépourvues de raison, et que le superstitieux lui-même reconnait comme étant incompréhensibles. En fait, on peut être superstitieux sans avoir l’esprit religieux, c’est à dire sans être porter à la vénération de Dieu ou des dieux. Le superstitieux respecte donc un certains nombres de tabous ou de pratiques auxquels il associe des pouvoirs magiques, qui, et ce qui est paradoxale, ne sont pas directement liés à l’au-delà. En revanche, la religion est avant tout une vénération de Dieu ou des dieux. Elle pousse à l’adoration d’une divinité. Et même si on craint ces dieux, on tente néanmoins d’obtenir d’eux des manifestations de bienveillance. C’est pourquoi on leur adresse des prières et leur offre des sacrifices. Aussi pourra-t-on noter que la plupart des religions