Une vie de boy - 1ere partie
De Ferdinand Oyono
Introduction
De la cohabitation des deux communautés noire et blanche, sont nés, inéluctablement, des sentiments, des comportements, des attitudes et des relations entre colonisateurs et indigènes. L’analyse de la situation coloniale dans Une vie de boy, révèle des réalités complexes que Ferdinand OYONO relate crûment sous un ton humoristique. Le récit rend compte des inégalités et des clivages fondés sur la couleur. Présentation générale
• L’auteur
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Né le 14 septembre 1929 dans la Province du Sud Cameroun, Ferdinand Léopold Oyono poursuit au lycée de Provins, en France, des études commencées au lycée de Yaoundé. Il réussit ensuite des études supérieures de droit à la Sorbonne avant d'entrer à l'École nationale d'administration (ENA) de Paris en section diplomatique. Il décède le 10 juin 2010 à Yaoundé au Cameroun.
Il débuta en 1959 une brillante carrière de haut fonctionnaire avant de devenir ambassadeur du Cameroun dans divers postes (auprès des Nations unies à New York, en Algérie, en Libye, en Grande-Bretagne et en Scandinavie). À partir de 1987 il participe à de nombreux gouvernements de son pays et assure la charge de différents ministères comme les Affaires étrangères ou la Culture
• L’œuvre
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Une vie de boy, publié en 1956, est centré sur le personnage de Toundi, boy instruit placé chez le commandant d'un district de la colonie française. Le roman dénonce les pratiques autoritaires de la colonisation et au-delà, la négation de l'humanité des colonisés à qui on ne pardonne pas de quitter leur place en découvrant l'envers du décor des maîtres blancs. La place faite à la frustration sexuelle de Toundi vis-à-vis de sa patronne blanche et les turpitudes intimes de celle-ci offrent par ailleurs une approche renouvelée du problème colonial.
Contexte historique