Valeur de marchandise
La pensée économique est une discipline que l’on peut qualifier de neuve ; On peut cerner son immaturité liée à son émergence récente ainsi que sa particularité que ce soit du point de vue des théoriciens – que l’on appellera économistes – ou de celui des similitudes et différences entre ces derniers. Chacun d’eux envisage une analyse du raisonnement économique et souvent les auteurs reprennent le travail de leur prédécesseur pour le compléter ou le corriger. La notion de travail est introduite par certains économistes – notamment classiques – la mettant comme déterminant la valeur ou le juste prix des marchandises. Adam Smith, philosophe des lumières et initiateur de l’économie moderne, publie son œuvre principale la richesse des nations au milieu du XVIIIème siècle qui garde jusqu’aujourd’hui ses attributs de texte fondateur de l’économie moderne. Il débat la théorie de la valeur entre autres comme le fait son successeur David Ricardo au XIXème siècle, auteur connu pour son œuvre les principes de l’économie politique et de l’impôt. Les deux auteurs ayant des parcours différents, écrivant de manières distinctes – Smith utilisant une méthode inductive et Ricardo étant plutôt déductif – et dans des contextes divergents – le premier fait ressortir l’optimisme de son époque alors que le deuxième fait ressentir les sentiments lugubre de sa période – nous donnent le besoin d’analyser leur démarche.
Quel rôle joue le travail dans la détermination de la valeur des marchandises chez les deux auteurs ?
Pour répondre à cette problématique nous verrons dans une première partie l’approche Smithienne de la théorie de la valeur, puis dans un deuxième temps nous verrons l’approche de Ricardo concernant cette même théorie.
I. Le travail dans la théorie de la valeur chez Smith
A. Approche Smithienne de la valeur
Smith introduit la valeur en deux termes lui donnant donc deux significations ; la valeur