Victor hugo les misérables
La Mer d'Aral, considérée comme le quatrième lac du monde par sa superficie, a perdu en quarante ans plus de 50 % de sa surface, 14 mètres de profondeur et 60 % de son volume. Le prélèvement de son eau était en constante progression depuis 1880, mais ce n'est seulement qu'au milieu des années 1960 que l'impact a été significatif sur le niveau d'eau de la mer. Ce tournant a pour origine le lancement du programme de «mise en valeur des terres» par Khrouchtchev à l'époque de l'URSS. Il se focalise plus particulièrement sur certains territoires d'Asie centrale qui correspondent aujourd'hui au Kazakhstan et à l'Ouzbékistan. Dans l'optique de contrer les lacunes agricoles soviétiques, la présence de la Mer d'Aral rend la région stratégique. La réalité est dissimulée au gouvernement par l'illusion de grandes superficies de sols vierges et de ressources illimitées en eau. Deux phénomènes principaux expliquent la quasi-disparition de la Mer d'Aral : d'une part, le développement intensif de l'agriculture à travers l'irrigation et l'utilisation de pesticides ; d'autre part, la mauvaise maîtrise d'exploitation de son eau.
1) Le développement intensif de l'agriculture
Les causes de cette tragédie proviennent de la surexploitation des terres irriguées pour la culture du coton. Dans les années 60, les planificateurs ont attribué à l'Asie centrale le rôle de fournisseur de matières premières, en particulier de coton.
2) Les aménagements d'exploitation de l'eau
Etant donné le climat désertique de la région, l'irrigation s'imposait, et la mer d'Aral et ses affluents semblaient une source inépuisable. Le développement de l'irrigation dans la partie soviétique du bassin de la mer d'Aral a été spectaculaire, sa superficie passant d'environ 4,5 millions d'hectares en 1960 à près de 7 millions d'hectares en 1980. Cela s'est soldé par ce que les experts des ressources en eau appellent la "rupture de l'équilibre hydrique établi" dans le bassin