Poète, romancier, auteur dramatique, dessinateur, Victor HUGO (1802-1885) domine le XIXe siècle par la force et l’abondante diversité de son œuvre.

Les Contemplations - dont est extrait le poème choisi - est considéré comme le chef-d’œuvre lyrique de Victor Hugo. Elles sont un recueil du souvenir, de l’amour, de la joie, mais aussi de la mort, du deuil, et même mystique.

C'est le journal d'une destinée, publié en 1856, et divisé en deux parties égales de 3 livres ; la première intitulée "autrefois" et la seconde "aujourd'hui". La plupart des poèmes ont été écrits entre 1841 et 1855, mais les plus anciens datent de 1834.

Dans le livre II (28 poèmes), L'âme en fleur, Hugo conjugue le verbe Aimer comme il le dit dans le premier vers du premier poème Premier ma. La plupart des textes sont inspirés par Juliette Drouet, jeune actrice avec laquelle il connut un bonheur complet pendant 50 ans. Leur liaison, commencée en février 1833, quelques jours après la première représentation de Lucrèce Borgia, s'acheva à la mort de "Mademoiselle Juliette", en 1883. Elle avait 77 ans. Victor Hugo, âgé de 81 ans au moment de la disparition de sa bien-aimée, mourut deux ans plus tard.

Hugo évoque ainsi les premiers émois de la rencontre avec sa maîtresse, leurs promenades dans les vergers et les forêts. Il immortalise aussi les moments de bonheur, comme dans Mon bras pressait sa taille frêle : le 22 août 1834, Victor Hugo arrive à Étampes (Essone) avec sa maîtresse Juliette Drouet ; il écrit ce poème tout inspiré par la passion que cette dernière suscite en lui.

Il s’agit de trois quatrains à rimes croisées. On y reconnaît dès le premier quatrain un modèle de vers typiquement romantique. La fraîcheur qui se dégage du poème provient, sans doute, de la simplicité et de la précision des comparaisons (« Et souple comme un roseau », « comme l’aile d’un jeune oiseau », la femme « comme un ange », et son « beau regard d’étoile »), jointes à la brièveté de l’évocation, qui