Victor segalen, stèles au bord du chemin
Victor Segalen ( 1878/1919) : médecin de la marine, V.S. est un grand voyageur. En 1900, il part à Tahiti sur les traces de Gauguin, puis voyage en Chine où il rencontre Paul Claudel, et revient en France lors de la 1ère guerre mondiale, avant de repartir à Nankin.
Il est l’auteur d’un roman poétique : Les immémoriaux (1907) et de poèmes inspirés par les inscriptions qui se trouvent le long des routes chinoises : Stèles (1912).
«Tempête solide» (périphrase oxymorique : mouvement et fixité, agitation et puissance paisible)est un poème de V. Segalen tiré de stèles « stèles du bord du chemin »
Définition de Stèle : monument monolithique, qui porte une inscription, des ornements sculptés. (petit Robert)monument formé d’une pierre placée debout (souvent la stèle est funéraire = "in memoriam" )
• Que veut dire l’auteur ? De quoi parle-t-il ? Quelle est la portée profonde du texte ? Il s'agit d'un éloge , celui d'une montagne rencontrée à l'occasion d'un voyage. Cette rencontre est doublement symbolique, c'est à la fois l'image de la vie et de l'écriture.
• Quel est en outre le rapport entre le titre « Tempête solide » et ce texte écrit lui-même en forme de stèle ( cf. son cadre et l’indication écrite en chinois) ? La stèle comme l’indique le titre est une stèle du bord du chemin , une sorte de balise marquant une route. Inspiré par les inscriptions des stèles chinoises, ces pierres qui parlent aux voyageurs chinois le long des routes. (Les poèmes de V.S. mêlent observations, conseils, et réflexion sous une forme et une langue énigmatique, cf « Conseils au bon voyageur »). Nous étudierons ce texte en tant qu’évocation d’un voyage et d’une rencontre avant de conclure sur sa valeur métaphorique, sur les différentes possibilités de sens . Un voyage qui est l’occasion d’une rencontre porteuse de