Vie de henry brulard, stendhal
Tout d’abord, Stendhal dresse une description hyperbolique de sa mère par un portrait physique puis moral. Sa mère était belle comme le souligne le champ lexical suivant : « fort jolie » « fraicheur parfaite ». Son élégance naturelle est liée à une noblesse qui renferme une connotation méliorative. Le seul défaut dont il se rappelle est extrêmement atténué, est que seulement elle n’était pas grande.
Son portrait moral montre une femme indépendante, dynamique, cultivée et peu autoritaire : « très vive, aimant mieux courir et faire elle-même que de commander à ses trois servantes et enfin lisant souvent dans l’original la Divine Comédie de Dante ». Les modalités de l’amour filial se traduisent par l’expression de la haine de cet enfant envers son père. L’enfant voit en lui un rival : « J’abhorrais mon père quand il venait interrompre nos baisers ». Il est confronté ici au complexe d’Œdipe. L’amour surdimensionné qu’il porte à sa mère est excessif et met en valeur cet aspect de Stendhal à vivre des grands amours fusionnels et de grandes tensions. Peu à peu, cet amour prend une dimension sexuelle et on assiste à une confusion des sentiments chez le narrateur par une phrase choquante : « Je voulais couvrir ma mère de baisers et qu’il n’y eut pas de vêtements ». Dans la phrase « Je voulais