Violence dans le sport
´ le monde díaujourdíhui níest probablement pas plus violent que le monde díhier, mais sans doute líest-il autrement ª (1). La violence sur les personnes, sur les biens, les expressions publiques ou privÈes de la violence, la violence symbolique (qui nourrit mÍme certaines expÈrimentations artistiques, par exemple !), les injures racistes, les incivilitÈs, les agressions verbales ou gestuelles, et líon pourrait prolonger líÈnumÈration, envahissent le quotidien et les mÈdias síen font largement líÈcho.
Le sport lui-mÍme est le thÈ‚tre de ces exactions dans la mesure o˘ il est partie intÈgrante de la sociÈtÈ. Les tentatives díexplication sont multiples et parfois mÍme contradictoires. Elles peuvent Ítre plus ou moins argumentÈes. Elles sont parfois teintÈes de manichÈisme, distribuant ainsi des bons et des mauvais points, tournant alors au prÈjugÈ sommaire. Il importe de dÈfinir une toute autre mÈthode díanalyse. Encore faut-il se donner la peine, au titre díune t‚che de dÈpart, díen dÈfinir les formes, les occasions ou les contextes, líorigine, líintensitÈ et les consÈquences aussi, en rompant avec des diagnostics - et des solutions - trop simplistes. Conjointement, il est indispensable de dÈgager des pistes díintervention en apprÈciant la latitude díaction dont disposent les institutions, toutes les instances et chacune díelles, concernÈes par la question. Le Rapport du Conseil National des ActivitÈs Physiques et Sportives 2007 lui consacre sa thÈmatique annuelle. Au mois de dÈcembre 2006, le ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Vie Associative, Monsieur Jean-FranÁois LAMOUR, síÈtait entretenu avec Madame
Edwige AVICE, PrÈsidente du CNAPS, de la nÈcessitÈ díÈtablir un bilan exploratoire sur cette difficile questionÖ díactualitÈ. ActualitÈ díailleurs toute relative, puisque, ainsi que le note le rapport de la Commission des