Vipere au poing
Herve Bazin
(1ere édition : 1948)
Herve Bazin a écrit « vipère au poing » à l’âge de 37 ans. Il déclare ce roman autobiographique car inspiré par les rapports conflictuels qu'il a eu avec sa mère pendant son enfance.
En effet ce dernier traite de ses rapports avec sa famille, et notamment sa mère, une véritable marâtre qui le martyrise lui et ses frères. Ce roman décrit la relation de Jean Rezeau avec sa mère indigne, son père démissionnaire et un précepteur changeant.
Le premier thème traité dans ce livre est la maltraitance des enfants et la haine envers leur mère (et vis versa), Paule surnommée Folcoche (contraction de folle et de cochonne). Folcoche est favorable à une éducation dure et impitoyable qui la mène même à les accuser de méfaits qu’elle a mis en scène. Par exemple : * lors d’un repas, l’anglais doit être parlé à table et toute erreur est punie d’un grand coup de fourchette dans la main. * Les enfants n’ont pas le droit de se servir du dossier de leur chaise et leur bras doivent être au corps avec les mains de chaque coté de l’assiette. Un autre thème traité est la solidarité de la fratrie contre Folcoche. En effet, Jean et ses frères s’unissent dans toutes les circonstances. Par exemple, lorsque Ferdinand est puni et tant qu’ainé lors d’un méfait commun, il est consigné dans sa chambre. Jean fait alors un trou dans le mur séparant leurs chambres pour pouvoir l’informer des actualités familiales et lui tenir compagnie.
La haine de Jean et de ses frères prend aussi une grande place dans ce roman. Ils ne manquent pas une occasion de ridiculiser leur mère ; comme lorsque Folcoche essaye d’aborder leur bateau et qu’à l’aide d’une manœuvre ingénieuse, ils réussissent à la faire tomber dans l’Ommée.
Dans leur adolescence, ils n’hésitent pas également à se révolter contre l’autorité comme la fugue de Jean à cause d’une punition jugé trop sévère ou encore le dépassement des limites de balades fixé par Folcoche.
Vipère