Voltaire, dictionnaire philosophique (1764), « guerre »
I.Première organisation évidente : suivre les structures du texte ou les étapes du récit.
1.Nœud : les causes futiles d’un conflit,
2.Péripéties : une guerre désordonnée et cruelle,
3.Dénouement auxquelles j’adjoins la leçon de l’apologue final : l’enfer du mal et la caution de la religion.
II.Deuxième organisation qui va de l’apparent au caché. Cette organisation est meilleure car elle est plus équilibrée et surtout rend mieux compte des intentions et de la manière de Voltaire.
1.Le détournement du conte ou du récit légendaire,
2.Pour atteindre au conte philosophique dénonçant la folie de la guerre,
3.Par un apologue nourri de toute la charge ironique voltairienne.
Introduction
En 1749, Voltaire décide de répondre à l’invitation de Frédéric II, et part pour la Prusse. Il demeure cinq ans au château de Sans-Souci. La coopération entre un homme de pouvoir et un homme de lettres, d’abord idyllique, tourne court rapidement. Finalement les deux hommes se brouillent, et Voltaire doit quitter l’Allemagne. Voltaire n’a pas apprécié l’autoritarisme et le bellicisme du souverain. Cette expérience malheureuse servira à illustrer les malheurs de Candide dans le chapitre III du conte éponyme ainsi que dans l’article "Guerre" du Dictionnaire philosophique.
Ce texte présente l’intérêt d’une argumentation au travers d’un récit. Il vise à dénoncer les horreurs et surtout l’absurdité de la guerre. Il est un exemple de la fameuse ironie voltairienne.
Dans un premier temps Voltaire détourne habilement les principes du conte classique. Par la dénonciation il le transforme ensuite en un conte philosophique. Il affirme son jugement dans un apologue final.
Développement
Un conte classique détourné
Les marques d’une anecdote
Voltaire a repris les attributs d’un personnage de conte : le récit prend sa source dans la noblesse, nous avons là le prince du conte. Notons le champ lexical de la noblesse et du