Voltaire , le désastre de lisbonne
- L'enjambement du vers 11 à 12 met en évidence la torture de ces hommes ("'horreur des tourments").
- "enterrés sous leur toit " (vers 11) reprend une phobie de Voltaire : La peur de l'écrasement, de l'étouffement (...)
Sommaire:
Introduction
I) Apostrophe à l'humanité et aux philosophes devant tant de douleurs (vers 1 à 12)
II) Une réfutation des arguments adverses (vers 13 à la fin)
A. Il est impossible de croire que c'est une conséquence des lois divines (vers 13 à 16)
B. Il est impossible de croire que c'est une punition céleste (vers 17 à 23)
C. Appel à la sensibilité des philosophes (vers 24 à 30)
D.La faute d'orgueil ne peut justifier un tel malheur (vers 31 à la fin)
COMMENTAIRE COMPOSE DES VERS 1-20 DU POEME DE VOLTAIRE Le 1° Novembre 1755 survient une catastrophe qui produit sur Voltaire une forte impression. Plusieurs de ses œuvres en portent la marque (« Candide » notamment). Il s’agit d’un tremblement de terre, qui détruit toute la ville basse de Lisbonne, faisant 40 000 victimes. Voltaire rédige dés qu’il apprend la nouvelle un poème intitulé « Poème sur le désastre de Lisbonne ». C’est un long poème en alexandrins, dont on se propose ici d’étudier les vingt premiers vers. On peut qualifier ce texte de « lyrique » et de "pathétique", dans le sens où Voltaire y développe sous une forme poétique ses sentiments personnels face à un événement qui le touche, sa pitié pour les victimes de la catastrophe. On peut aussi le définir comme « polémique ». En effet, Voltaire s’appuie sur cet événement dramatique pour argumenter contre les adeptes de l’Optimisme (philosophie de Leibniz, diffusée en France par le « parti religieux », notamment les Jésuites). Le sous-titre du poème l’indique explicitement : « Examen de cet axiome : Tout est bien » . Notre analyse du texte aura pour but d’éclairer ces divers aspects. Nous montrerons que l’énonciation du texte révèle l’implication personnelle et l’intention polémique