Voyage au bout de la nuit
Voyage au bout de la nuit, commence par un extrait d’une chanson : « Notre vie est un voyage dans l’hiver et dans la nuit, nous cherchons notre passage dans le ciel où rien ne luit ». Cette phrase est représentative de l’atmosphère du récit. Peinture réaliste et satirique, écrite entre les deux guerres, le récit à la première personne raconte dans un style oral l’itinéraire de Ferdinand Bardamu, une sorte de double de l’auteur Céline. Comme Candide, le héros découvre le monde et ses horreurs : la guerre en Europe, le colonialisme en Afrique et l’industrialisation qui asservit (mettre en esclavage) les hommes en Amérique.
Nous sommes ici au début du roman : partit pour le front, le narrateur découvre l’absurdité de la guerre. Il s’agit d’un récit où se mêlent les observations et les réflexions du narrateur. La langue populaire, par sa spontanéité accentue le caractère réaliste du passage. Problématique : Comment Céline dénonce-t-il la guerre ? Annonce du plan : I/ Le narrateur : un personnage différent des autres. II/ Les autres personnages : des êtres incompréhensibles. III/ La critique de la guerre.
I/ Le narrateur un personnage différent des autres.
a) Un antihéros
Bardamu n’a pas les caractéristiques du héros positif, il n’est pas un modèle, il a la « frousse » face à l’ennemi, il est paralysé : « je n’osai plus bouger ». Il s’interroge constamment, on trouve cinq points d’interrogations. De plus la ponctuation très forte avec de nombreuses exclamations marque sa stupéfaction. Enfin, il utilise aussi des interrogations auxquelles il n’apporte pas de réponses. Tous ces éléments soulignent la panique du narrateur devant son constat effrayé face aux combats.
b) Un antiromantique
Bardamu a pour lui sa franchise et sa naïveté.