Vénalité des offices
Ce dernier, seigneur de Flacourt, rédacteur des Œuvres, et notamment du livre II, chapitre 8, est un juriste français aux multiples facettes (1558-1655). D’abord avocat général de la Cour des Aydes de Paris en 1604, il fut ensuite l’avocat général du Parlement de Paris, avant de devenir un haut fonctionnaire. En effet, il fut à tour de rôle intendant des Trois Evêchés, premier président du parlement de Lorraine, et Co-intendant de Normandie. Enfin, il finira par siéger au conseil privé du roi, en mourant à l’âge de 97 ans sous la fonction de doyen des Conseillers d’Etat.
Au chapitre « De la vénalité des offices », Carlin le Bret établit une critique à l’égard du financement des offices. Selon Charles Loyseau, l’office est une « dignité ordinaire avec fonction publique ». Rapidement, les officiers du Parlement ont souhaités dresser leur inamovibilité. En 1467, le pouvoir royal avait établi cette inamovibilité, afin de ne pas altérer les offices, ce qui était déjà acquis dans les faits depuis déjà un siècle. A l’époque, concernant la patrimonialité de l’office, celle-ci n’était possible que pour la transmission de la charge vers un parent par le biais de la resignatio in favorem, sous condition d’un résignant survivant 40 jours au moins, et sous la gratuité. Cependant, lorsque l’office ne se transmettait pas vers un parent, la résignation était tarifée. Charles VII et Louis XI s’y opposeront notamment en prenant plusieurs ordonnances. C’est finalement au XVIème siècle que la royauté utilisera la vénalité des offices à son profit, ce qui fut particulièrement le cas pour les rois Louis XII et François Ier.
I.