Weber, la profession et la vocation de politique
Max Weber « captive ses auditeurs par des raisonnements contraignants, des exemples judicieux, des connaissances historiques solides. Dans les exigences rigoureuses qu'il adresse à l'homme politique – passion, sentiment de responsabilité, coup d'œil, éthique de la responsabilité, et non de la conviction -, on sent quelque chose qui est de l'ordre de la profession de foi »1
1 D'après M. Rehm, Max WEBER, La profession et la vocation de politique, 2003, Paris, La Découverte, poche n°158, p114. Préface, traduction et notes de Catherine Colliot-Thélène.
Étude réalisée à partir de l'œuvre:
Max WEBER, La profession et la vocation de politique, Paris, 2003, La Découverte, poche n°158. Préface, traduction et notes de Catherine Colliot-Thélène2. Cette édition fait suite à la première traduction3 de 1959, par Julien Freund, de l'ouvrage, intitulé en français4, « Le savant et le politique ». Ce dernier est un recueil de deux conférences prononcées par Max Weber, à l'université de Munich, devant le comité bavarois de l'association des étudiants libres: « La profession et la vocation de savant », en 1917, et « La profession et la vocation de politique », en 1919.Et qui, dans un premier temps, parurent séparément sous la forme de deux fascicules en 1919, respectivement selon leurs titres originaux: « Wissenschaft als Beruf » et « Politik als Beruf ».
Introduction:
Dans cette allocution, Max Weber a pour objectif d'expliquer la politique « comme « profession-vocation ». C'est à dire non pas le contenu que pourrait porter une politique quelconque, mais de comprendre, dans un contexte donné, quels sont les moyens et le sens que ce donne l'acteur, c'est à dire les logiques d'actions, pour détenir le pouvoir. En effet, puisque la thèse de Max weber réside dans l'affirmation que certains individus au sein des sociétés ont la volonté – la vocation – d'exercer la profession de politique, celui-ci