Yiuyiku
Nouveau réalisme et Pop art
Le Nouveau Réalisme a souvent été présenté comme la version française du Pop art américain. En réalité, il serait plus exact d'observer que, de part et d'autre de l'Atlantique, sont apparus à la même époque des travaux qui rompent avec l'abstraction en utilisant des éléments issus de la réalité quotidienne au sein de collages ou d'assemblages, renouant ainsi avec des pratiques issues du mouvement Dada, mais dans des perspectives très différentes. Ces pratiques sont constatées en Europe – France, Italie, Allemagne, Suède – et aux États-Unis – à New York comme sur la côte Ouest – sous des dénominations telles que : néo-dada, art de l'assemblage, junk art, art of the vulgarian, Nouveau réalisme, etc. Elles rassemblent des artistes comme :
• Arman, César, Öyvind Fahlström, Raymond Hains, Mimmo Rotella, Daniel Spoerri, Jean Tinguely ,Gérard Deschamps en Europe.
• John Chamberlain, Bruce Conner, Jim Dine, Robert Indiana, Jasper Johns, Robert Rauschenberg, Robert Watt en Amérique.
Si certains de ces artistes américains – notamment Jasper Johns ou Robert Rauschenberg[3] – sont également rattachés au Pop art, il apparaît néanmoins abusif d'en déduire une assimilation du Pop art et du Nouveau réalisme[4]. Exemple : changer la couleur d'une image (déjà réalisé par les Nouveaux Réalistes).
À la fin des années 1950, plusieurs artistes s’opposent à l’esthétique abstraite, gestuelle et matiériste qui caractérise la création française de l’époque. En rupture avec toute forme de tradition, ils tentent de redéfinir la relation de l’art au réel. Ils constituent un groupe en 1960, à l’initiative du critique d’art Pierre Restany : le Nouveau Réalisme. Arman, François Dufrêne, Raymond Hains, Yves Klein, Martial Raysse, Daniel Spoerri, Jean Tinguely et Jacques Villeglé en