Commentaire
Extrait du livre Zadig, chapitre IX

Dans cet extrait de conte philosophique éponyme publié par Voltaire en 1747, Zadig se trouve confronter à une scène de violence conjugale et se porte au secours d’une femme qui ressemble étrangement à la reine Astarté. En somme, cet épisode montre au lecteur que le jugement peut être faussé par les passions. Voltaire nous présente son personnage en héros animé par son sens des valeurs dans une épreuve digne d’un conte merveilleux, or précisément : dans quelle mesure s’agit-il d’une parodie du conte et avec quelles intentions ? Dans un premier temps, nous étudierons les caractéristiques du héros Zadig puis dans un second temps nous étudierons les différentes formes de comique selon l’intention de Voltaire. Le héros est caractérisé avec des qualités et des atouts car il est sensible, courageux et modeste, ses qualités sont marqué d’un effet immédiat grâce au passé simple: « il se sentit pénétré de compassion pour elle » ; « Zadig courut se jeter entre elle et ce barbare ». Le courage physique et moral de Zadig est une réaction instantané par le présent : l’Egyptien s’empare de son épée, Zadig s’arme de la sienne ». Le récit distingue les deux adversaires en opposant deux adjectifs en position d’attribut : « robuste » pour l’Egyptien et « adroit » pour Zadig. Le héros fait preuve d’humilité en se présentant auprès de la femme, on le remarque grâce au passé simple : » Zadig alors s’avança vers la dame et dit d’une voix soumise ». Nous avons en somme des qualités chevaleresques chez le héros Zadig. C’est une situation simple qui contient un contexte de détresse qui implique « une femme éplorée » et « un homme furieux ». Zadig est devant une scène conjugale violente d’où le champ lexical : « furieux » ; « accablé de coups et de reproches » ; « violence » ; « malheureuse ». C’est un appel au secours exprimé au mode impératif : « Sauvé-moi la vie ». Toutefois Voltaire souligne l’humanité du héros jusque