Yolo
La vrai question est donc : comment j’aime ce livre ? Car il s’agit bien d’émotions, de sensations, de désir, de sang qui bat dans les tempes lorsque je lis ce roman.
Angélina est une vieille femme gitane veuve, elle a 5 fils, Antonio, Simon, Lulu, Moustique et Antonio. Tous sauf Antonio ont une épouse prénommée Nadia, Héléna, Misia et Miléna. Des ces unions est née une ribambelle de gamins : Mélanie, Hana, Priscilla, Michaël, Carla, Anita, Sandro et le dernier né Djumbo. La famille vit sur un terrain abandonné, en marge du village, tantôt boueux, tantôt poussiéreux. L’histoire ne dépasse pas ce cadre, pourtant ouvert puisqu’en plein air mais très enfermant et écrasant. Le ciel n’est jamais bleu, il est gris, pluvieux ou glacial. Le feu réchauffe, il est ravivé par le bâton de la vieille Angélina qui dirige la famille. Esther sort des murs de sa bibliothèque et croit avec ferveur qu’elle peut lire des histoires à ces enfants gitans. Elle convainc la vieille Angélina et vient ainsi chaque semaine Elle lut comme jamais elle ne l’avait fait même pour ses garçons : elle lut comme si cela pouvait tout changer. Un élan la portait. Elle lisait et le reste attendait. Le monde était évanoui, et morte ainsi sa dureté, et le froid des jours d’automne oublié lui aussi. Le rendez-vous du mercredi devient une nécessité. Qui d’Esther, des enfants, de la vieille, des mères ou des pères en a t’il le plus besoin ? La douceur des lectures à haute voix, la simplicité du langage, la complicité des regards, la spontanéité des enfants contrastent avec l’âpreté du lieu, avec la menace permanente d’expulsion, avec la