Zazie dans le métro analyse
Paru en 1959, Zazie dans le Métro est un roman de Raymond Queneau. Celui retrace le périple comique d’une jeune aux manières délurées chez son oncle à Paris. Cette parodie burlesque servira d’inspiration à un certain réalisateur : Louis Malle. Ce réalisateur français produira en 1960 un film du même nom que l’œuvre de Queneau. D’après un critique cinématographique de la Revue Art, celle-ci reprend exactement l’histoire du roman mais à la manière du cinéma expérimental, très tendance à l’époque. En effet, ce nouveau genre cinématographique était encore inconnu des français durant ces années ; ainsi il serait intéressant de se pencher sur les caractéristiques qui font de ce film, une œuvre du cinéma expérimental.
Lorsque Louis Malle bâtit son film, il prit la peine de déconstruire et de se débarrasser de toute structure classique du cinéma à laquelle le spectateur était habitué. En effet le cinéma expérimental : « Est un art qui se développe en marge de l'industrie et du système commercial. Souvent esthétiquement hors-normes, il n'obéit pas à des règles prédéfinies, mais promeut ses propres codes expressifs, son esthétique et, souvent, ses modes de diffusion. »
Dans ce film, la cohérence logique des événements n’existe pratiquement plus, il en va de même pour les personnages qui suivent plus la règle de l’évolution psychologique tout au long du film. On peut également noter que les différents plans du film ne correspondent plus à leur fonction première, en effet le spectateur s’attend à ce que les personnages commettent l’action la plus improbable qu’il soit, un peut à la manière des cartoons américains (Tex Avery). Le réalisateur semble abuser ou jouer avec les différentes possibilités du montage vidéo et audio (Scène lorsque Zazie se met à pleurer : on peut entendre les pleurs de plusieurs nourrissons et non ceux de Zazie), il utilise énormément les ralentis et les accélérations pour provoquer le comique