Zone appolinaire
Pbl : Comment le locuteur qui a choisi de placer ce poème en tête de son recueil « Alcools » exprime-t-il sa conception de la modernité.
Idée directrice : volonté d’étonner, de déconcerter. Attention ne pas comparer avec Verhaeren et Baudelaire. Cf. Cocteau qui veut « dépoussiérer les idées reçues »
I. Polyphonie des voix et des interprétations
1. Multiplicité des énonciations : qui parle ? A qui ?
2. Repères temporels brouillés.
3. Mélange des registres : familier et érudit.
II. Poésie de l’instantanée et du quotidien : le poète veut nous faire entrer dans sa conscience écrivante.
1. Etude de la structure du poème : fascination du quotidien.
2. Eloge de la forme moderne littérature.
3. Ambigüité du poète qui allie tradition et modernité et qui nous invite à nous poser des questions sur la religion.
III. Une esthétique poétique proche du cubisme.
1. Destruction géométrique et temporel.
2. Univers marqué par la cacophonie, par la dysharmonie.
3. Images étonnantes qui nous appellent à voir le monde d’une autre manière.
Le recueil Alcool publié en 1913 rassemble des poèmes écrits entre 1898-1912 sans ordre chronologique. Il présente un parcours personnel depuis les poèmes de jeunesse jusqu’à Zone. Le poèmeZone fut publié en 1912 dans la revue « Les soirées de Paris » c’est en fait le dernier poème écrit par Apollinaire avant la publication d’Alcool en 1913. Ce poème, d’abord intitulé Le Cri (peut-être par référence au tableau d’Edward Munch, 1813). A l’origine, le poème était ponctué mais il a corrigé la 1ère édition avant qu’elle soit publiée. En tant que poème liminaire du recueil, Zone étonne et peut revêtir différentes significations (en grec Zone= ceinture qui se referme sur elle-même, aujourd’hui=marginalité, ici peut-être=bande de terrain vague qui entourait les fortifications de Paris). C’est aussi le lieu de la marginalité