A quelles conditions l’existence peut-elle avoir un sens ?

3815 mots 16 pages
La notion d’existence renvoie tout d’abord à ce qui est, ce qui existe en opposition à ce qui n’est pas ou n’existe pas. Ainsi la question de l’existence semble, de prime abord, être applicable à tout ce qui est, que ce soit des objets ou des êtres vivants comme les animaux, les hommes ou les plantes, etc. Cependant le terme existence vient étymologiquement de « ex-istere » qui signifie « se tenir hors de » ; l’existence est donc quelque chose qui m’échappe car elle est ouverture, elle est toujours au-devant d’elle-même. Il faut donc parvenir à « se tenir hors de » soi pour donner un sens, c’est-à-dire une direction, une signification à son existence. Ainsi cette réflexion sur l’existence va nous amener, dans un premier temps, à nous demander : Tout ce qui existe, ce qui est, peut-il avoir un sens ? En effet il semble que toute existence n’ait pas forcément de sens, mais dans certains cas simplement une fonction qui lui est attribuée car tout ce qui est n’a pas forcément la capacité de « se tenir hors de » lui-même.
Cependant lorsque l’existence peut avoir un sens elle semble aussi avoir une échéance, celle de la mort, de la fin. Cette échéance est souvent redoutée : par exemple l’homme redoute ce temps qui lui est impartie sur terre, qu’il ne peut contrôler. Ainsi nous serons amenés à nous demander dans un second temps : Cette conscience de la mort n’enlève-t-elle pas tous sens à l’existence, ou au contraire est-ce justement ce qui permet de donner un sens à l’existence ?
Enfin puisque l’homme ne peut se satisfaire du simple fait de combler ses besoins vitaux c’est-à-dire de vivre au seul sens biologique. Il peut et doit combler cette existence par lui-même, lui donner un sens. D’ailleurs le fait de ressentir de l’ennui en est la preuve : c’est un sentiment qui accapare tout notre être, il montre que nous sommes incapables de jouir de l’existence telle qu’elle se présente à nous, que l’existence ne nous comble pas si nous ne lui apportons rien. Ainsi l’ennui

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