E. emmanuel schmitt
Mais je ne regrette pas ma lecture, pas du tout, car même si je ne l’ai pas apprécié, ce livre m’a amenée à me poser quelques questions, et c’est tant mieux.
Après ma lecture il y a quelques années d’Oscar et la dame rose, je m’étais promis de ne plus jamais lire Eric-Emmanuel Schmitt : il y a dans ce livre tout ce que je déteste y trouver, le petit garçon qui va mourir, la gentille grand-mère, le bon dieu… Ça dégouline de bons sentiments, ça fait pleurer dans les chaumières, bref, une horreur.
C’est lisse, attendu, humain, chaleureux, prévisible, édifiant, rassurant, bref « on pleure, on rit, il y a des méchants et des gentils »
L’AUTEUR
"Je suis un écrivain de l'espérance dans un monde désespéré" nulle peine ne semble pouvoir moucher l'optimisme de l'écrivain. un homme au coeur sage.
l'écrivain ne philosophe pas dans l'absolu mais en situation, n'écrit pas avec son âme mais avec son existence et son corps. Son coeur n'est pas celui, compassionnel ou moralisateur de l'homme d'Eglise ou, celui, mièvre, d'une comédie romantique américaine.
Il y a dans mon envie d'écrire la volonté de faire ce grand écart entre l'homme cultivé, philosophe et l'envie de parler à tout le monde sage au sens de plus à même de comprendre la complexité de nos vies, de gagner une forme d'intelligence des autres, de sérénité éventuelle, d'apprivoiser ses propres peurs, ses angoisses. La littérature faisait partie de ce mouvement-là, on n'écrivait pas des livres simplement pour écrire des beaux livres, pour être applaudi.
La philosophie cherche à comprendre : elle est devenue une recherche de la vérité : chose qu'elle est impuissante à faire.
Dans mes livres, la transmission est un thème récurrent, comme celui de la responsabilité du monde qu'on livre.
Très antithétique en cette rentrée littéraire où des Houellebecq et des Dantec se partagent l'affiche ?
Tous les Becs et les Tecs ! Je comprends parfaitement le pessimisme. Cette résignation. Mais parfois c'est une pose