J'aime avoir peur avec toi
Après treize semaines, mon stage de première année touche à sa fin. C’est au sein d’un ESAT (Etablissement et Service d’Aide par le Travail) que j’ai réalisé ces quinze semaines sur le terrain. Quinze semaines au cours desquelles j’ai découvert une structure, qui m’était encore inconnue il y a quatre mois, son fonctionnement, ses professionnels et leur travail mais aussi et surtout son public, les adultes en situation de handicap intellectuel.
En 2010 j’ai travaillé avec des enfants autistes dans une classe UPI d’un collège. Ces enfants et le travail que je réalisais avec eux me passionnaient, en revanche j’éprouvais quelques craintes à l’approche de cette expérience auprès d’adultes. Des appréhensions dues à ma méconnaissance de ces personnes et de leurs handicaps. Aujourd’hui, mon bilan personnel est plus que satisfaisant, et à trois semaines de la fin, je me sens totalement à l’aise et intégré dans la structure. La relation avec les usagers s’est faite rapidement et plutôt naturellement. C’est grâce aux nombreux échanges et à une communication intense que nous avons pu créer une relation stable et de confiance, mais aussi, grâce à mes lectures qui m’ont permis de mieux comprendre ces personnes, leurs handicaps, de comprendre et d’anticiper leurs réactions.
Assez rapidement, je me suis fait une remarque. Aux vues de leur capacité de travail et de leur sociabilité impressionnante et parfois très touchante, je me suis finalement posé la question de ce qu’il y avait de « difficile » à avoir un enfant handicapé. Mes recherches et lectures se sont alors orientées vers des témoignages de parents d’enfants handicapés et notamment deux ouvrages : Où on va Papa de Jean-Louis FOURNIER et J’aime avoir peur avec toi de Catherine CHAINE, c’est sur ce second livre que j’ai décidé de réaliser cette fiche de lecture.
Bien que ce livre ne soit pas long, il rend compte, avec des mots simples, parfois très bruts, de la souffrance, des craintes, des difficultés