L' evolution du droit de la famille
Depuis leur apparition, régime présidentiel et régime parlementaire ont toujours semblé être l’exact contraire l’un de l’autre, tant par leur fonctionnement que par l’organisation de leurs institutions. Leur évolution respective semble pourtant remettre en question cette distinction : celle-ci présente-t-elle encore une réelle pertinence ? Le régime présidentiel et le régime parlementaire semblent en effet, en théorie, ne présenter aucune similitude ; cependant leur distinction devient de moins en moins radicale.
1. Les régimes présidentiel et parlementaire : deux régimes à priori diamétralement opposés
A/ Le régime présidentiel : un exécutif moniste unipersonnel Le régime présidentiel provient d’une interprétation de la séparation stricte des pouvoirs prônée en premier lieu par John Locke ou par Montesquieu dans L’Esprit des lois. Suivant cette idée, séparer et garantir le non empiètement l’un sur l’autre des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire serait la garantie de la liberté ; ainsi la constitution des Etats-Unis est-elle largement inspirée de l’œuvre de Locke. Séparé des autres pouvoirs, l’exécutif est aussi, dans le régime présidentiel, un exécutif moniste : un organe unique détient tous les attributs du pouvoir exécutif. Cet organe est, dans le cas de ce régime, non pas collégial mais unipersonnel : il s’agit du président. Celui-ci est chargé, à l’aide de cabinets qu'il nomme et révoque le plus souvent lui-même, d’assumer toutes les fonctions de l’exécutif : assurer le maintien de la paix sociale, faire appliquer les lois, régler les questions relatives aux relations internationales et à la défense du pays… L’exemple le plus évident de régime présidentiel est celui des Etats-Unis : personnifiant l’exécutif fédéral, le président des Etats-Unis dispose en effet de pouvoirs considérables. Il est le chef de l’administration et