Vivant dans le souvenir de sa petite enfance au Japon, la Belge Amélie (Sylvie Testud) décroche un poste d'interprète dans une grande entreprise au pays du Soleil-Levant. Mais elle déchante dès la première heure, ne parvenant pas à rédiger la lettre réclamée par M. Saïto (Taro Suwa). Elle se croit soulagée lorsqu'arrive Fubuki (Kaori Tsuji) sa supérieure directe, dont elle admire la beauté nippone. Suite à une maladresse, elle va toutefois entamer une chute vertigineuse dans l'échelle professionnelle. Désœuvrée, elle sert le café, se fait reprocher de distribuer le courrier, met les calendriers à jour, photocopie ad libitum une à une des centaines de pages... Sur la dénonciation de celle qu'elle continue d'amirer, Amélie subit les foudres de l'énorme M. Omochi (Bison Katayama) en rédigeant un pourtant parfait rapport pour M. Tenshi (Yasunari Kondo). Ayant voulu être Dieu, Amélie ne parvenait pas même à être rien du tout, continuant de se voir reléguer à des tâches mineures (classement, "dame pipi", exercices simples de comptabilité) dans lesquelles elle échoue pourtant lamentablement. Tenant à se montrer digne de l'esprit japonais, elle souffre toutes ces brimades sans broncher. Au bout d'un an de contrat, elle se plie à la coutume nippone de rencontrer tous ses supérieurs pour annoncer, avec stupeur et tremblements, l'impossibilité de le prolonger. Monsieur Haneda (Sokyu Fujita), le PDG, admettra lui-même que tout le monde la regrettera. Sauf peut-être Fubuki que l'Européenne ne salue pas, mais qui lui écrira un mot de félicitation après le succès de son premier roman.
Une amusante critique du système hiérarchqiue japonais. Cette véritable merveille reste fidèle à l'œuvre de la célèbre romancière Amélie Nothomb, magnifiquement incarnée par Sylvie Testud dont le talent fut consacré par un bien mérité César de la meilleure actrice en