L'accès des femmes aux suffrage universel
En septembre dernier, le gouvernement saoudien a décidé que les femmes pourront désormais se présenter aux élections municipales dès 2015. Cette avancée démocratique dans l’un des pays les plus restrictifs au niveau des droits civiques des femmes nous incite à nous pencher sur l’accession des femmes en général au suffrage universel. Nous étudierons essentiellement la progression dans le monde occidental. Déjà dans l’intitulé de notre recherche se dévoile un paradoxe : pourquoi les femmes auraient-elles du batailler pour leurs droits civiques, alors que le terme d’universel renvoie à l’ensembles des Hommes, hommes ou femmes ? Il apparaît très clairement que les femmes n’ont pas bénéficié au même moment du droit de vote, et parfois, comme en France, près d’un siècle sépare l’instauration du suffrage universel masculin (1848 en France) du féminin (1944). Si la France a été particulièrement longue, les autres pays de notre étude ne font pas exception à la règle et ont tous accordé le droit de vote aux femmes après les hommes. Cette lente progression, qui aujourd’hui pourrait nous paraître anachronique, pose certaines questions : * pourquoi une telle distinction entre hommes et femmes ? * comment ont-elles réussi de faire valoir leur égalité ? * subsiste-t-il encore aujourd’hui des disparités, notamment en France, 68 ans après l’instauration du droit de vote des femmes ?
Ces questions peuvent se synthétiser dans une même problématique à laquelle nous tenterons de répondre.
Malgré une authentique victoire pour la reconnaissance du suffrage féminin, pourquoi peut-on dire que le combat pour l’affirmation du caractère universel du vote se doit d’être continué ?
Après avoir expliqué pourquoi les femmes n’auraient pas été aptes à bénéficier du droit de vote, nous développerons les principales idéologies qui ont permis la progression de la condition féminine civique, pour enfin élargir la notion de suffrage