L'achat en viager
Vous souhaitez devenir propriétaire ou investir pour vos enfants ? Avez-vous pensé à l'achat en viager ? Ce type de vente d'immeuble aux allures de pari macabre peut néanmoins constituer une solution avantageuse pour les deux parties...
Le viager est une forme de vente d'immeuble. Il est donc soumis aux formalités classiques : promesse de vente, constat devant notaire par un acte authentique. Sa particularité réside dans le fait que le montant de la vente est aléatoire. En effet, le prix est payé (en tout ou partie) sous la forme d'une rente, et ceci jusqu'au décès du vendeur.
Pour l'acquéreur, un contrat de ce type permet d'acheter à un prix réduit.
Comment ça fonctionne ?
Pour déterminer le prix, on commence par estimer la valeur du bien. Pour payer le juste prix, mieux vaut demander à un notaire ou à un agent immobilier spécialisé dans le viager qu'il évalue précisément le bien, cela évite de verser une rente trop importante.
Ensuite, le logement étant la plupart du temps occupé, on pratique « une décote ». La somme restante sera payée en partie au comptant (le bouquet), et en partie sous forme de rente.
Exemple
Par exemple, supposons qu'une dame de 70 ans vende son appartement estimé à 100 000 euros. À cet âge-là, son espérance de vie est estimée à seize ans selon les tables de mortalité. Admettons que l'acheteur et elle se mettent d'accord sur une décote de 50 %. Le prix de l'appartement occupé s'élève donc à 50 000 euros. La vendeuse demande un bouquet de 17 000 euros, soit un tiers du prix. La différence (33 000 euros) sera réglée sous forme de rente. Compte tenu de l'espérance de vie de seize ans, la rente annuelle sera d'environ 2 062 euros, soit 172 euros par mois.
Si la vendeuse décède avant seize ans, l'acheteur aura fait une bonne affaire. Et, tant qu'il n'a pas payé le prix estimé du bien, il n'est pas perdant. Mais tant que la vendeuse est en vie, l'acquéreur paye la rente.
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