L'adolescence d'hier et d'aujourd'hui
Introduction
La notion d’adolescence est somme toute assez nouvelle, l’histoire mentionne pour la première fois l’adolescence en tant que caractère social au XVIIIe siècle au travers d’écrits de façon plutôt péjorative. Bien que cela ne veuille pas dire que l’adolescence, aussi bien au niveau biologique que social, n’existait pas avant, mais, à partir de cette période, elle sera identifiée en tant que telle. La société la pose comme un état.
Le terme « adolescent » existe depuis l’Antiquité. En effet, l’étymologie de ce mot est : « adolescere » (grandir), mot désignant la période de l’existence comprise entre la puberté et l’âge adulte entre douze et vingt ans environ.
Chez les romains, l’ « adulescens » n’existe que chez les garçons. La puberté se termine avant dix-sept ans selon la décision du père ou du tuteur mais l’adolescence dure de dix-sept à trente ans. L’abandon de la bulle chez les filles se fait le jour du mariage. Elles ne deviennent donc jamais vraiment adultes. Le terme adolescent a évolué selon les années. À l’âge approprié, entre quatorze et dix-neuf ans, tous les jeunes romains fêtaient officiellement leur majorité, en général le dix septembre, lors de la fête de Liber et Libera. La famille participait aux réjouissances. Le jeune homme dédiait ses vêtements de son enfance aux dieux du foyer et revêtait une nouvelle toge blanche, la toge virilis (toge virile), qui symbolisait son rang de citoyen à part entière. Sa famille l’escortait jusqu’au tribularieum où il se faisait inscrire sur les registres, puis au forum où il participait à d’autres cérémonies. En général, un grand banquet était organisé le soir avec la famille et les amis de l’adolescent. Pour les garçons, à Rome, le passage entre l’enfance et l’âge adulte était marqué par des rites initiatiques. Chez les romains, l’adolescence était une période d’indulgence de la part des adultes. Pour les filles, la vie d’une jeune romaine