L'adversaire (analyse du personnage principal)

925 mots 4 pages
Romand n’est pas un simple menteur, il est atteint de mythomanie, c’est-à-dire « une forme de déséquilibre psychique caractérisé par des propos mensongers auxquels l'auteur croit lui-même. » Comme l'a mentionné Ernest Dupré dans ses études sur la mythomanie, « l'enfance joue un rôle déterminant dans cette maladie. » Tous les enfants mentent. Mais cela sont, dans la plupart des cas, des mensonges sans gravité. Ce n'est qu'à l'âge adulte que tout ce complique. Au cours de l’enfance, on a tous menti ; on a tous inventé notre mythe, mais Jean-Claude Romand s’est orienté vers une mythomanie criminelle. Après ne pas avoir assisté à ses examens de deuxième année, il s’enferme chez lui pendant des semaines. Il n’ouvre pas la porte aux quelques amis qui viennent le voir et mange que ce qu’il trouve dans son appartement. De plus, la différence entre un menteur et un mythomane est que le menteur sait qu’il ment, il a l’intention de tromper l’autre et il ne confond pas le rêve et la réalité contrairement au mythomane qui croit vraiment à ce qu’il raconte. C’est pour cela qu’une fois découvert il embraye directement sur un autre mensonge. Par exemple, lorsque le docteur Jean-Claude Romand est démasqué il continue à jouer le rôle lors de ses interrogatoires. Il ne ment pas pour tromper mais pour y croire lui-même, la réalité étant sans doute plus cruelle que le monde mensonger dans lequel il vit. De cette façon, il évite toutes les frustrations. Il va admettre lui-même, à plusieurs reprises, qu'il n'arrive plus à faire la différence entre le vrai et le faux. Il avouera aux psychiatres chargés de son dossier qu'il se devait de croire à ses propres mensonges.C’est donc aussi un homme qui n’a pas confiance en lui et qui ne doit pas avoir une grande estime de lui-même. « le mythomane se dépeint sous les traits d’un autre pour s’accorder le droit d’exister. » Ainsi, on comprend parfaitement que le mythomane souffre d’un mal être important. Dans l’Adversaire, on apprend que tout petit

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