L'affiche rouge 1871
Un peu d’histoire en ce début d’année afin d’offrir une perspective à l’année écoulée et à celle qui s’annonce.
Le 5 janvier 1871, la France est en guerre, les prussiens assiègent Paris. Emile Leverdays, Gustave Tridon, Edouard Vaillant et le frère Jules Vallès, à la demande de la délégation des vingt arrondissements rédigent « l’affiche rouge ».
C'est un manifeste extrêmement critique à l’égard du Gouvernement de la Défense nationale présidé par le général TROCHU et auquel appartiennent les frères Gambetta et Ferry.
Il est principalement reproché à ce gouvernement, son incapacité à se charger de la protection de la nation, du fait de sa lenteur, de son indécision qui a conduit les prussiens aux portes de Paris.
Il faut reconnaitre, car je dois être juste, qu’ils ont hérités d’une situation difficile, la république ayant été proclamée à la suite de la défaite de Napoléon III à Sedan le 2 septembre 1870.
Néanmoins, il est vrai qu’en ce mois de janvier le Gouvernement de la Défense nationale porte bien mal son nom, lui qui négocie déjà certainement la capitulation, alors même que la Nation est toute prête à résister et se battre, alors même que des villes comme Belfort résistent depuis 3 mois déjà.
Belfort résistera près d’un mois encore après la signature de la capitulation du 28 janvier 1871, capitulation désigné par ce doux euphémisme d’armistice et résisterait peut être encore si le Colonel Denfert Rochereau n’avait pas reçu l’ordre de rendre les armes, armes qu’il conservera d’ailleurs.
Mais je m’égare et ne raconte cette anecdote que parce que je suis belfortain je dois l’avouer.
Il est également reproché à ce gouvernement son manque de prévoyance et de protection des plus démunis, son incapacité à comprendre que, je cite :
«Dans une ville assiégée, tout ce qui soutient la lutte pour sauver la patrie possède un droit égal à recevoir d’elle la subsistance ; ils n’ont rien su prévoir : là où