L'age de fer tibulle
L’âge d'or est une véritable utopie. C'est un monde ou il n'y a nul besoin de lois, de règles ou de juridiction car les hommes sont naturellement bons. Les hommes sont mués par une fervent piété envers les dieux créateurs et sont très respectueux de la nature, ils ne prennent que ce qu'elle leur donne. Les hommes se contentent de ce qu'ils ont. Tout le contraire de l'Âge de Fer, où les hommes découvrent le commerce, brisent leur relations avec la nature et l'épuisent, négligent les dieux, s’entre-tuent...
Quelles sont les relations des hommes entre eux et avec la nature traduites par l'Âge de fer ?
Nous verrons tout d'abord la description de ce nouvel âge faite par Ovide, puis les relations de l'homme avec la nature et celle avec ses semblables.
Par sa description de l'âge de fer Ovide veut nous faire passer toute la violence ressentie par les hommes face au contraste des deux autres âges qu'ils avaient connus. L'âge d'or était un paradis sur terre, un cadeau fait à l'homme par les dieux, puis quand vint l'âge d'argent, ce n'était pas aussi parfait que l'avait pu être l'âge d'or, mais il régnait encore tout de même un climat où il faisait bon vivre . C'est donc pour cela qu'Ovide, par un choix de vocabulaire adapté, nous fait ressentir l'horreur de ce nouvel âge ressentie par les hommes.
Ovide utilise tout d'abord beaucoup d'adjectifs violents et forts visant à accentuer l'effet des mots et des actions qu'il utilise: duro (v127), nefas (v 129), sceleratus (v 132), ignotis (v 134), nocens ( v 141), crepitantia ( v143), sanguinea (v143), lurida (v 147). Grâce à l'emploi de ces adjectifs les actions et descriptions faites par Ovide prennent tout de suite une ampleur dramatique : par exemple les combats sont horribles, la passion est devenue scélérate et les mains sanglantes.
Ovide dresse le constat de toutes les vertus disparues, plus de pudeur (pudor), plus de vérité (verum) et plus de loyauté (fides). Il constate avec dépit que ces