L'agriculture familiale en amérique latine
Les différents pays d'Amérique latine accordent tous une place importante à leur secteur primaire, et donc à leur agriculture. Pourtant, ce domaine reste particulier dans ce continent puisque les facteurs historiques mêlent agriculture et problèmes ethniques. Ainsi, à l'image de la région du Chiapas au Mexique, les différents peuples locaux et autres ethnies ont longtemps lutté pour posséder des terres agricoles. Des lors, c'est une agriculture familiale qui s'est peu à peu mise en place. Ce mode d'agriculture est également le résultat de récentes politiques gouvernementales en faveur des petites exploitations. Ainsi, les pays d'Amérique latine pensent retirer des avantages économiques et sociaux de cette politique d'agriculture familiale. Les exploitations familiales, longtemps considérées comme des archaïsmes, peuvent aujourd'hui incarner une certaine modernité, une rupture avec l'agriculture productiviste qui ne sert pas toujours les pays en voie de développement du sud de l'Amérique.
Le rapport à l'agriculture des différents pays d'Amérique Latine sont en grande partie liés à l'histoire. En effet, le sud de l'Amérique a largement était marqué par des clivages dans la société entre les ethnies minoritaires et les grands propriétaires terriens. Ainsi au Mexique par exemple, dans la région du Chiapas, de multiples ethnies ont du lutter sur de longues durées pour obtenir la restitution de terres qu'elles considéraient comme des propriétés légitimes. Ces ethnies, à l'image des indiens, se voient en Amérique Latine comme les réels habitants, natifs de territoires ou déjà vivaient leurs ancêtres. Face à eux, les grands propriétaires terriens, à la tête de massifs latifundios, apparaissent comme les réels possesseurs et sont finalement à la tête de l'agriculture sud américaine. Si aujourd'hui, cela semble s'inverser, cette logique faisait auparavant des ethnies et