L'alcoolisme
I-L’alcoolisme : quelques repères
1) Définition et bref historique
D’une manière générale l’alcool englobe toutes les boissons alcoolisées (bières, vins…) pouvant modifier le comportement. L’alcool est obtenu par la fermentation de végétaux riches en sucre, ou par distillation. Mais ceci n’est pas un produit ordinaire. En effet il serait responsable de plus de 23 000 décès directs et associé à 45 000 morts par an. L’alcool existe depuis très longtemps. La rencontre entre l’homme et l’alcool remonte à l’âge de pierre. D’abord réservé aux dieux et aux élites, puis utilisé pour ses vertus digestives et désinfectantes, il est bien vite identifié comme une substance psychotrope. Enfin, avec l'industrialisation, il va devenir accessible au plus grand nombre.
Il faut savoir que face à l’alcool nous sommes tous inégaux. En effet, face à la consommation d'alcool, chacun réagit différemment selon sa corpulence, son état de santé physique et psychique, que l'on soit un homme ou une femme, et selon le moment de la consommation. Le seuil de tolérance dépend donc de la personne et du contexte.
Quant à l’alcoolisme (ou dépendance à l’alcool), c'est un médecin suédois, Magnus Huss, qui a été le premier à utiliser ce terme pour résumer «l'ensemble des symptômes pathologiques qui accompagnent l'abus d'alcool» dans un ouvrage intitulé «Alcoholismus chronicus» traduit en allemand en 1852. Plus précisément, c’est une addiction à l’alcool contenu dans les boissons alcoolisées. L’Organisation Mondiale de la Santé reconnaît l’alcoolisme comme une maladie et le définit comme des troubles mentaux et troubles du comportement liés à l’absorption d’alcool. On parle d’alcoolisme à partir du moment où la consommation d’alcool entraine une dépendance psychique et/ou physique ; ainsi qu’un phénomène de tolérance (c'est à dire la nécessité d'augmenter les doses pour avoir les effets recherchés).
On parle de dépendance lorsque la personne est devenue incapable de réduire ou