L'amant de la chine du nord
Marguerite Duras, après avoir vu l’adaptation de son roman l’Amant, écrit en 1984, par Jean Jacques Arnaud, décide d’écrire L’Amant de la Chine du Nord, 7ans plus tard. Il s’agit pour M. Duras, d’un nouveau roman, du « véritable Amant » pour retrouver sa liberté. Elle écrit un roman d’amour, mélangé à un scénario de cinéma avec une touche de fiction. On remarque ici du « Nouveau Roman ». M. Duras utilise un genre propre à elle, que l’on ne peut définir. En effet, il ne s’agit pas d’un simple scénario avec des paysages, des situations mais aussi d’un roman d’amour avec de la sensualité mélangée à de l’étrangeté. De plus la façon dont elle a de faire passer des images, des sensations avec juste trois, quatre mots; ces ellipses; ces répétitions; tout cela créé de la fiction. Personnellement, je ne vois aucun autre auteur capable de faire mieux dans le genre de M. Duras.
L’Amant de la Chine du Nord parut en 1991, aux éditions Gallimard, à la suite de la mort du personnage Thanh. M. Duras explique dans sa préface qu’elle avait le choix entre plusieurs titres comme « L’Amant recommencé » ou encore « L’Amour dans la rue » mais elle cibla son choix entre deux titres plus réels, « L’Amant de la Chine du Nord ». En effet en plus de cette histoire d’amour entre les deux amants, on retrouve un lieu, un univers, qui alimente leur relation. Je pense que si cette histoire ne s’était pas passée en Indochine, leur relation n’aurait pas été si forte et en même temps si interdite.
L’amant chinois, Lui, un riche fils de famille chinoise et L’Enfant, Elle, jeune adolescente d’à peine 15ans sont les personnages principaux. La « mère » est un personnage inévitable pour Duras, une femme dénigrée. Les deux frères, le petit, Paulo, le premier amour de L’Enfant et enfin Pierre, violent et criminel contre Paulo. On termine par Hélène Lagonelle, l’ami de L’Enfant à la pension Lyautey. M. Duras utilise chaque personnage pour nous décrire un paysage, un lieu,