L'amour des animaux
| On a souvent dit que l'amour des animaux dissimulait en fait la haine des hommes. Trouvez-vous dans les œuvres du programme l'écho |
|d'une telle attitude ? |
PLAN PROPOSÉ : Problématique : amour d’autrui, amour des animaux et amour-propre.
I - L’amour des animaux, substitut du non-amour des hommes.
a) aimer les animaux, c’est vouloir établir entre l’homme et l’animal une sorte d’égalité de substance c’est vouloir identifier l’animal à l’homme;
b) pourtant, aimer les animaux, c’est aimer un inférieur obéissant (« l’effet peluche »);
c) aimer les animaux, ne serait-ce pas s’aimer soi-même ?
II - L’amour des animaux contient en lui-même une insatisfaction.
a) les animaux peuvent désobéir ou faire autre chose que ce qu’on attend d’eux,
b) les hommes et les animaux peuvent s’opposer,
c) les animaux ne sont pas tous « aimables »,
d) les animaux sont aussi des rivaux de l’homme que celui-ci peut haïr.
III - L’amour des animaux trouve son accomplissement dans l’amour des hommes dans la mesure où il est ouverture à l’autre.
a) ainsi défini, l’amour est une bienveillance;
b) l’amour des animaux devient un critère moral de la qualité humaine;
c) l’amour des animaux, révélateur de la condition humaine.
Conclusion : le vrai amour des animaux est amour de la nature, inséparable de l’amour des hommes.
DISSERTATION PROPOSÉE :
Quand on voit les grands yeux du chien qui regarde son maître, on pense au cri de Colette : « Un être existe donc encore pour qui je remplace tout !3 » et la fidélité de l’animal console de l’aigreur dans les rapports humains. A la limite, l’amour des animaux compense la haine des hommes. Mais peut-on vraiment prétendre qu’il sert d’alibi pour cacher une haine du genre humain ? Ceux qui affirment aimer les animaux cacheraient ainsi leur misanthropie